• Mère de deux (très grands) enfants et grand-mère, j’habite Ixelles depuis plus de 36 ans ou depuis 1982, j’avais alors 34 ans …
  • Conseiller de la Fonction publique fédérale maintenant à la retraite, je m’y suis principalement occupée de gestion du personnel et des budgets
  • Engagée dans la vie sociétale par le biais des mouvements de jeunesse et ensuite au sein du cdH, j’y suis à présent Présidente des aînés de la Région de Bruxelles-Capitale
  • En 2012, je deviens Conseillère communale, j’ai alors renoncé au mandat de représentant du PSC/cdH au sein du Foyer ixellois que j’exerçais comme observatrice-administratrice
  • Partisane d’un décumul le plus large possible je plaide donc pour le renouvellement des têtes et pour la place active des aînés dans notre société

 

Jeanne, ma chère Jeanne, je t’ai rencontrée à la fin de l’année 1981 par le plus grand des hasards et tout de suite cela a fait TILT entre nous !

Entre l’ULB, le Bois de la Cambre, la Plaine des manœuvres et le début de l’E411, ton quartier vivant et presque villageois m’a séduite et continue de le faire plus de 35 ans plus tard.

Grâce aux étudiants, la vie, l’animation, la diversité et le renouvellement y sont gagnants. Grâce aux voisins qui, comme moi, y ont planté leurs racines la pérennité et la diversité y sont garanties car comme dans un bon quartier ixellois, de nombreuses nationalités s’y retrouvent, s’y mélangent et s’apprécient.

Mais combien savent qu’avec les avenues Ernestine, Maurice et des Courses, tu formais un bien privé de la Famille Coche ; bien qui est n’est entré dans le domaine public qu’à la fin du XIXème siècle et plus précisément à la suite d’un Arrêté royal du 14 septembre 1892 ;

que le boulevard Général Jacques qui aujourd’hui cause bien des soucis et désagréments aux habitants de notre quartier, s’appelait encore Boulevard Militaire et l’avenue Buyl était l’avenue du Solbosh ;

que ni la rue Banning, ni l’avenue Emile Duray ni l’avenue de la Folle Chanson n‘existaient encore ;

que la voirie qui est devenue l’avenue F.D.Roosevelt s’appelait alors Victoria bien avant d’être nommée avenue des Nations lors de l’exposition universelle de 1910, exposition dont il ne reste plus de trace à l’exception de la Maison Delunne.

Tiens, à propos de cette maison, savez-vous qu’une grande écrivaine, belge et bruxelloise y a situé l’action de l’un de ses romans les plus passionnants ? Non ? Alors procurer vous l’ouvrage « Le bonheur dans le crime » de Jacqueline Harpman. Vous y découvrirez les mystères de cette maison, mystères inventés de toute pièce pour les besoins du livre bien sur. Je vous laisse le plaisir de les découvrir comme je les ai moi-même découverts.
Et tout à fait entre nous, c’est Jacqueline Harpman elle-même qui m’a fait découvrir ce livre alors que nous bavardions en faisant la file un dimanche matin dans une superette du Square de Boondael. Mais chuuut c’est un secret… Il n’y a que dans mon quartier que ce genre d’aventure humaine soit possible !

Aussi, si depuis de nombreux mois nous n’étions pas emprisonnés entre plusieurs lourds chantiers de rénovation urbaine qui font vivre cette avenue dans des conditions
– de pollution atmosphérique et acoustique,
– d’embouteillage systématique et donc de réduction drastique des possibilités de déplacement pour ses riverains,
– de danger permanent pour ses usagers faibles,
– de difficultés d’accès aux commerces du quartier pour les riverains,
– d’augmentation des difficultés de livraison pour les divers commerces qui résistent malgré ces conditions pénibles,
– de dévaluation globale de nos biens immobiliers,
– etc.
conditions ne présentant aucun rapport avec sa destination initiale, on pourrait même dire qu’il s’agit d’un petit coin de paradis…

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