Avenue Georges Bergmann, avenue Brillat-Savarin, avenue Brugmann, rue Capitaine Crespel, rue Darwin, rue Elise, rue de l’Ermitage, rue Faider, rue de Florence, boulevard Général Jacques, rue Lesbroussart, rue de la Longue Haie, rue Maria Malibran, rue Wayenberg, rue Wéry, … sont quelques-unes des rues de notre commune qui abritent désormais des maisons qui ont été transformées pour accueillir des colocations.
Geoffroy Kensier, conseiller communal Objectif XL, interroge le Collège à l’occasion du Conseil communal du 20 mai 2021.
Voici son interpellation :
Difficile de ne pas voir sur les façades des maisons, le logo de la société qui gère ces colocations et la liste des noms et prénoms des occupants temporaires. Ces habitats groupés de 8, 12 voire 17 unités fleurissent aux quatre coins de notre commune. Ce nouveau modèle économique met sur le marché des chambres meublées avec des services et une décoration travaillée dont les loyers oscillent entre 600 et 750 euros par mois principalement à destination d’une jeunesse internationale. Le cohousing ou coliving est un nouveau modèle d’habitation. Les professionnels ont toujours le même schéma « achat, rénovation et subdivision en un maximum de chambres ». Les quatre principaux acteurs bruxellois Cohabs, Colive, Ikoab ou encore Coloc Housing sont en pleine croissance, on vient encore d’apprendre cette semaine que Cohabs a réussi à lever 58 millions d’euros.
A côté de son aspect convivial, ce genre de logements crée une concurrence pour des acteurs dotés d’un plus faible pouvoir d’achat que ces professionnels de la colocation, cela risque également de modifier la nature de certains quartiers et pourrait engendrer, avec l’explosion du nombre de colocataires dans une habitation, de nouvelles nuisances.
Nos questions :
– Avez-vous connaissance du nombre d’habitations qui ont été transformées en colocation sachant qu’un permis d’urbanisme n’est pas requis pour des transformations à l’intérieur d’une habitation lorsqu’elles ne touchent pas à la structure ?
– Avez-vous pris contact avec les plateformes de colocation actives sur le territoire ixellois pour connaître les biens transformés ?
– Envisagez-vous de mettre en place une taxation spécifique pour ce type de logement ? Une péréquation cadastrale est-elle prévue ?
– Le Règlement régional d’urbanisme (RRU) est en cours de modification. Une réflexion sur l’habitat groupé sera certainement à l’ordre du jour. Les communes sont-elles ou seront-elles associées à ces travaux législatifs ?
Texte publié dans l’Info-XL de juillet 2021
Transformation d’habitation familiale en colocation de luxe, régulons !
A Ixelles, près d’une cinquantaine de maisons unifamiliales ont été transformées en colocation. Ces habitats groupés de 8 à 22 chambres sont meublés et offrent aux locataires des prestations de qualité premium.
A côté de l’aspect convivial de la vie en communauté, ce genre de logement, appelé cohousing ou coliving, transforme profondément nos quartiers. En outre, l’usage qui est fait de ces habitations fondamentalement modifiées peut créer de nouvelles nuisances pour les riverains.
Les investisseurs, qui ont trouvé en cela un nouveau produit immobilier lucratif, opèrent toujours de la même façon : achat, rénovation et subdivision en un maximum de chambres.
Dans la grande majorité des cas, les transformations ne nécessitent pas de permis d’urbanisme et donc la commune n’est pas informée.
La situation ne peut plus perdurer, il faut prendre les devants et réguler rapidement.
Une requalification de l’usage des biens et une taxation spécifique doit être envisagée.
Nous demandons à la majorité d’encadrer ce nouveau modèle économique pour avoir une taxation juste et conforme à la réalité mais également pour préserver la quiétude de nos quartiers.
Presse :
“Le coliving, oui. Mais plus n’importe comment!” – L’Echo – 22.06.2021
Le coliving dans le collimateur de trois communes bruxelloises – La Libre – 25 06.2021