Les chefs de file humaniste d’Auderghem, Etterbeek, Ixelles et Watermael-Boitsfort exhortent le ministre Maron d’installer un centre de vaccination pour la population du Sud-Est de Bruxelles.
Le 14 janvier dernier, le ministre bruxellois de la santé communiquait la localisation des 10 centres de vaccination pour Bruxelles, y figurait notamment le Parlamentarium situé place du Luxembourg à la frontière d’Ixelles et d’Etterbeek.
Le 2 février, ce lieu, géré par le Parlement européen, ne se trouvait plus dans la liste du ministre.
« En quinze jours, un centre a été rayé de la carte, sans aucune communication, privant les habitants du Sud-Est de Bruxelles d’un lieu pour se faire vacciner. On parle tout de même de près de 200.000 personnes qui sont laissées pour compte » s’étonnent Nathalie Wyns (Auderghem), André du Bus (Etterbeek), Geoffroy Kensier (Ixelles) et Victor Wiard (Watermael-Boisfort).
Cet appel s’ajoute à celui des 4 bourgmestres du Nord-Ouest de Bruxelles (Berchem-Sainte-Agathe, Ganshoren, Jette, Koekelberg) qui demandaient un dispositif vaccinal optimal pour leur population avec l’installation d’un centre. Le plan de vaccination présenté, elle loin de rencontrer l’adhésion des responsables locaux et ce quelque que soit leur appartenance politique.
Le ministre Maron indique que des équipes mobiles seront envoyés dans les communes qui ne disposent pas de centre. Pour les humanistes, cela pose des questions en terme de conservation des vaccins (sécurisation, température), mais également en terme de cadence, selon eux «les équipes mobiles ne pourront jamais être en capacité d’atteindre le même nombre de vaccination qu’un centre».
Les élus interpelleront le Collège échevinal de leur commune dans les prochains jours.
Pour les chefs de file humaniste d’Auderghem, Etterbeek, Ixelles et Watermael-Boitsfort, il faut agir concrètement : « La population est éprouvée, elle a besoin d’être rassurée et non abandonnée. La lumière au bout du tunnel semble encore s’éloigner davantage pour 16% des Bruxellois. Un centre pour les communes du Sud-Est est indispensable si on veut pouvoir retrouver rapidement une vie normale ».
Interpellation déposée le 18 février 2021 :
Monsieur le Bourgmestre,
La vaccination est devenue progressivement en enjeu majeur de lutte contre la pandémie du Covid.
Le 14 janvier dernier, le ministre bruxellois de la santé communiquait la localisation des 10 centres de vaccination pour Bruxelles, y figurait notamment le Parlamentarium situé place du Luxembourg à la frontière d’Ixelles et d’Etterbeek.
Le 2 février, ce lieu, géré par le Parlement européen, ne se trouvait plus dans la liste du ministre. Donc, en quinze jours, un centre a été rayé de la carte, sans aucune communication, privant les habitants du Sud-Est de Bruxelles d’un lieu pour se faire vacciner. On parle tout de même de près de 200.000 personnes qui sont laissées pour compte.
Le journal La Capitale du 18 février titrait « Cafouillage pour le centre de vaccination au Parlamentarium ». A la lecture on apprend que selon le cabinet d’Alain Maron : « Au départ, les parlementaires voulaient monter un centre de vaccination ouvert au public dans le Parlamentarium. Puis ils ont décidé de le faire dans un autre bâtiment, mais d’un point de vue logistique, celui-ci correspondait moins aux exigences de la Région ».
Selon l’auteur de cet article cette version des faits diffère de celle présentée par le Parlement européen où on déclare qu’il n’a jamais été question d’utiliser le Parlamentarium. « La Région bruxelloise a annoncé qu’un centre de vaccination allait être ouvert dans le Parlamentarium alors que nous n’avions pas donné notre accord. L’espace ne s’y prêtait pas », indique le service presse du Parlement européen. L’annonce du 14 janvier serait donc conséquente d’une erreur de communication.
Néanmoins, on apprend que l’institution européenne a bien offert son soutien aux autorités locales de Bruxelles sous la forme d’un espace pour un centre de vaccination public dans les locaux du Parlement. Celui-ci serait situé dans le bâtiment Khol et serait géré par les autorités locales compétentes et ce « afin de soutenir le pays hôte dans sa campagne de vaccination si celui-ci en exprimait le besoin ». Selon l’ article : « Le gouvernement bruxellois n’a pas exprimé davantage son intérêt pour cette collaboration mais il se dit très content que le Parlement européen est disposé à l’aider ».
– Pouvez-vous nous dire ce qu’il en est exactement de cette offre du Parlement européen et des actions de la région bruxelloise ?
En guise de réponse à cette absence de centre dans le Sud-Est de Bruxelles, il est question d’envoi d’équipes mobiles dans les communes qui ne disposent pas de centre. Ce qui n’est pas sans poser des questions en terme de conservation des vaccins (sécurisation, température), mais également en terme de cadence car des équipes mobiles ne pourront jamais être en capacité d’atteindre le même nombre de vaccination qu’un centre.
Faut-il encore rappeler que la population est éprouvée, elle a besoin d’être rassurée et non abandonnée. La lumière au bout du tunnel semble encore s’éloigner davantage pour 16% des Bruxellois. Un centre pour les communes du Sud-Est est indispensable si on veut pouvoir retrouver rapidement une vie normale.
– Dans ce contexte, nos questions est de faire le point sur les éventuelles alternatives à activer auprès des autorités régionales qui permettront de répondre aux attentes de la population ixelloise en termes de lieu de vaccination de proximité.
– La commune d’Ixelles t a-t-elle à un moment ou l’autre proposé d’accueillir un centre de vaccination ? Si oui, où ? Si non, pourquoi ?
– Y a-t-il eu une concertation avec les communes d’Auderghem, d’Etterbeek et de Watermael-Boisfort ?
– Enfin, la commune prévoit-elle d’aider ces concitoyens à se rendre dans un centre de vaccination ? Si oui comment ? Et à combien est-ce budgété ?
Nous vous remercions pour vos réponses.
Presse :