L’ouverture de nouvelles enseignes de fast-food a suscité de nombreuses questions chez les habitués de la chaussée d’Ixelles.

Voici l’interpellation posée par notre chef de groupe, Geoffroy Kensier, lors du conseil communal du 20 février 2020 :

En mai dernier, vous annonciez avoir refusé de délivrer un permis d’urbanisme à la chaîne KFC (Kentucky Fried Chicken). Un refus justifié par la volonté de « maintenir la mixité commerciale du haut de la Ville » et de « lutter contre la malbouffe » afin de « garantir la santé publique et le bien-être animal». Vous mettiez également en garde contre les conditions d’élevage des poules utilisées pour les produits de KFC en s’appuyant sur des reportages dénonçant les pratiques utilisées par l’enseigne.

L’avis du service Commerce de la Commune relatif à la demande de permis soulignait que « La chaussée d’Ixelles est une rue à forte concentration de commerces de type fast-food, et l’accumulation d’établissements de même type réduit la diversité de l’offre commerciale du quartier » ce qui a conduit à refuser un changement d’affectation en passant de bureau à un Horeca.

Le demandeur a introduit un recours devant le gouvernement bruxellois. Qui a donné raison à la commune mais pour une motivation urbanistique, celle l’accessibilité de l’immeuble aux personnes à mobilité réduite et non pour d’autre motifs.

-Pouvez-vous nous indiquer si un recours a été introduit devant le Conseil d’Etat ? Et ce qu’il en est de l’état d’avancement de ce dossier ?

Il y a peu, nous avons constaté qu’au numéro 23 de la chaussée d’Ixelles, la pizzeria Pizza Rita avait fermée. Actuellement sur la façade se trouve une publicité de la société « Belchicken » qui annonce l’ouverture prochaine de plusieurs de ses enseignes notamment à Ixelles.

-Pouvez-vous nous informer où cette ouverture est-elle prévue sur le territoire de notre commune ?

-Comptez-vous autoriser l’ouverture de cet établissement et pour quelles raisons ?

 

Nous considérons que sur ce dossier KFC, la majorité Ecolo-PS a trompé les citoyens. Elle a fait croire que l’interdiction communale était basée sur la lutte contre la malbouffe et la préservation du bien-être animal. En réalité, il s’agissait uniquement d’une question d’urbanisme, de changement d’affectation.

L’ouverture, aujourd’hui, de deux nouvelles enseignes de fast food de poulet démontre que contrairement à ce que la majorité a voulu faire croire, la commune n’a pas le pouvoir d’interdire certains types d’établissements. Une posture idéologique de plus.

La communication offensive d’interdiction de la majorité se confronte maintenant au principe de réalité et de légalité. Cette situation suscite l’incompréhension des citoyens.

Partager: